16 février partie 2 : De la bière au McDonald's

Reprenons où nous nous étions arrêtés, cher lecteur, si tu veux bien. Après quelques entrées à te décrire essentiellement la logistique, le transport et les retards, il est temps de te partager des expériences qui se passent directement à Madère. C'est bien plus amusant pour moi à te raconter, aussi!

On quitte donc le toit de notre hôtel en se questionnant si la piscine aura le loisir de nous accueillir ou non durant notre séjour à l'hôtel. Je te tiendrai au courant, cher lecteur! On redescend, puis ma tante remarque un piano dans le hall de l'hôtel - à défaut d'avoir joué à l'aéroport hier, c'est mon heure de gloire. Bon, malheureusement, les touches sont particulièrement détruites, certaines semblent figées sur place, d'autres n'ont plus aucune tenue. Visiblement, l'histoire ne veut pas que joue du piano! 
Une fois dans la rue, on s'aventure sans direction précise et avec le peu d'énergie que notre repos d'une heure nous a conférée. C'est bien, de se laisser aller par l'inspiration du moment. Oui, nous avons prévu des choses à faire, mais le temps d'aujourd'hui sera utilisé pour en découvrir d'autres et, avec un peu d'espoir, nous empêcher de nous endormir trop tôt - il faut bien s'accommoder au décalage!
Nos pas nous mènent d'abord vers une rue descendante, très passante, au milieu de laquelle s'écoule de l'eau dans un grand canal large comme deux voitures. À première vue, et à confirmer, il s'agirait d'un système de drainage pour l'eau présente en amont. Si je ne l'ai pas déjà dit, Funchal, capitale de Madère, est construite en pente. Un peu à l'image de Valapraiso au Chili, on plaint les habitants qui doivent aller chez leur ami un kilomètre plus haut dans la montagne! On remarque à quel point c'est calme, probablement que le fait que ce soit dimanche contribue à cette atmosphère. Se succèdent petites rues au pavé artistique (oui, et surtout les trottoirs), magasins de broderie (Madère est reconnue pour ça) et autres échoppes. Bien sûr, on s'arrête à plusieurs reprises dans des petites ruelles, ou encore des places, pour prendre des photos vu à quel point l'agencement des maisons est charmant. C'est difficile de décrire en mots tous les bâtiments que voyons, entre autres parce qu'ils n'ont pas tous une utilité claire malgré leur cachet historique apparent. On passe devant une très grosse (je devrais dire large) église, malheureusement fermée - mais on se met une petite note mentale de la visiter plus tard. On se dit qu'on a vu l'essentiel des petites rues marchandes importantes, alors on décide à se rapprocher du niveau de l'Atlantique. Un peu par hasard, ma tante remarque un arbre obèse et on décide de faire un petit détour pour explorer un parc qui s'essaie au titre de jardin botanique. Honnêtement, avec les petits étiquettes sur les arbres, il réussit plutôt bien. C'est bien entretenu, et on y trouve un beau banc qui ne demande qu'à nous recevoir. Je tente de résister, car je sais qu'avec mon énergie actuelle... Disons que s'asseoir serait synonyme de baisse d'adrénaline, et que j'ai besoin de toute l'adrénaline que je peux avoir en ce moment! On prend en photo des oiseaux de paradis (la plante) - première fois, je crois, que j'en vois des aussi beaux en vrai! 
Nos pas nous mènent ensuite au parc Santa Catarina, un autre must (loi 101: doit) de la zone centrale de Funchal. Ma foi, on aura coché plusieurs choses sur une liste déjà petite, et ce, dès notre première journée! Le parc nous offre un belle vue sur l'océan et le port de la ville, auquel est amarré un gros bateau de croisière. Je ne me souviens pas si j'en ai parlé, mais les croisières, c'est jamais super amusant quand ça déverse des centaines de personnes dans une ville d'un coup. Heureusement, Funchal semble en mesure d'accueillir ce flux de touristes, car on ne se sent pas complètement envahis dans les rues - on y respire encore.

On poursuit notre marche dans le petit parc pour y trouver un charmant lac avec des cygnes et d'autres oiseaux... à la tête rouge? Je n'ai jamais vraiment pu deviner de quoi il s'agissait. J'essaierai de te mettre une photo! 
On quitte éventuellement le parc après y être resté un petit moment, entre autres pour se reposer et admirer le paysage. Nos pas nous mènent enfin tout au bord de l'eau, sur une petite promenade où on s'assoit à nouveau pour profiter de la brise et du paysage idéal pour quelques clichés. Je dois remercier ma tante, qui de manière surprenante est encore plus accroc aux photos que moi! Je me fais régulièrement surprendre par des demandes de clichés! Définitivement, si je retourne sur Tinder un jour, j'aurai du matériel!

Sur le bord de l'eau, on retrouve ce qui semble maintenant être une tradition dans plusieurs grandes villes: le nom de la ville en lettres géantes, devant lesquelles une photo est obligatoire.
En chemin vers l'hôtel de nouveau, je me paye une petite collation d'après-midi, chez Nata 77, une boulangerie qui ne vend qu'une seule chose : des tartelettes portugaises! Oui oui, les mêmes dont parlait Horacio Arruda durant la pandémie! Verdict: correctes, mais je préfère encore celles de la boulangerie portugaises à Ste-Thérèse, là où j'allais au secondaire. Reste qu'on ne pouvait pas ne pas les essayer. Pop a trouvé ça bon aussi, et même très bourrant.
On finit par repasser à l'église fermée plus tôt. Je ne m'étends généralement pas sur les églises, cher lecteur, tu le sais, mais je dois dire que celle-là était très richement décorée. C'est parmi les belles églises que j'ai pu voir. Et, c'est dur de le décrire, mais certaines sont richement décorée de manière exagérée, sans jamais laisser d'espace libre. Celle-là, non. Chaque élément respirait, et je trouve que ça lui donnait un charme.

Je découvre aussi le concept de distributrice automatique de gaufre au chocolat ayant l'air de gaufre trempée dans le goudron, et je m'achète une boisson locale, un genre de boisse gazeuse au fruit de la passion. Verdict : goût correct, pour 1,60€.
Ayant fait le petit tour que nous voulions faire, on retourne à l'hôtel pour prendre une petite pause sur le toit, histoire de relaxer avant l'heure du souper. Il faut dire que la petite brise jumelée aux derniers rayons de soleil et aux coussins extérieurs ajustables constituaient les ingrédients d'un bon moment de la relaxation, où il a encore été difficile de combattre le sommeil. Je rappelle que nous n'avons dormi qu'une heure depuis notre arrivée, cher lecteur!

Le plan pour le souper, c'est de se payer le McDonald's du voyage! On repart donc vers le restaurant, auquel on arrive après s'être fait suivre par un gars avec son haut-parleur criant "Fuck the Police" beaucoup trop fort. 

Notre visite se solde par quatre constats importants. Le premier, c'est que tu peux remplacer tes frites par de la crème de carottes. Le deuxième, c'est que McDo vend des tartelettes portugaises! Le troisième, c'est qu'à l'exception du VeggieBurger, la crème de carotte est la seule option végétarienne sur le menu (donc, rien à manger pour Pop!). Le dernier: McDo vend de la bière! Oui, oui, tu as bien lu! Bon, ça goûte la bière de base, un peu l'eau, un peu la pisse, bref, de la bud, environ. Puisque Pop n'a pas trouvé de nourriture à son goût, je traîne ma bière dans son verre McDonald's (meilleure cachette) jusqu'à un supermarché où elle se choisit un yogourt pour souper, pendant que j'admire la section vin, qui rendrait à elle seule les stratèges de la SAQ créateurs de l'espace cellier jaloux. Mention spéciale au poisson séché laissé sur une tablette comme s'il s'agissait d'un craquelin.
Excuse-moi pour la syntaxe de la phrase précédente, moi-même, j'ai de la difficulté à la suivre, cher lecteur!

On retrouve donc le chemin de notre hôtel complètement épuisés, vers 19h30, où je commence une session d'écriture plutôt longue sur le balcon de notre chambre pendant que ma tante se couche un peu plus tôt que moi. La journée de demain sera chargée, car la pluie est annoncée en après-midi et nous avons plusieurs endroits à voir en matinée. Mention spéciale à la publicité pénis que nous avons vue sur de multiples panneaux dans la ville aujourd'hui.

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